La route de la côte Nord Atlantique en Martinique
Arrivés à Tartane il y a quelques jours. Bien reposés dans notre bungalow au nom évocateur «Le Ti Turquoise » et après avoir pris le soleil sur le bord de la piscine face à la plage des surfeurs, célèbre pour ses vagues écumantes, nous avons décidés de partir à la découverte de l’extrême pointe nord de la Martinique. Nous avons choisi notre point d’attache sur la presqu’île de la Caravelle afin d’être à distances égales entre le Sud et le Nord et de pouvoir ainsi rayonner sans trop de déplacements.
Le Tombolo de Sainte-Marie, emprunter le Tombolo ou marcher sur l’eau
Première étape, le bourg de Sainte-Marie pour vivre une expérience étrange, traverser à pied le bras de mer qui mène à l’îlet du même nom. Une langue de sable de 200 mètres qui n’est praticable qu’à certaines périodes de l’année, de décembre à avril, et encore faut-il que les marées soient favorables pour passer à pieds secs ! Et comme tout se mérite, nous finissons le parcours avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Pourtant, la récompense nous attend : une promenade sur cet îlet au milieu des seuls habitants, les oiseaux de mer. Les oiseaux, et en particuliers les Sternes, retrouveront la quiétude de leur domaine dès que le phénomène, créé par la conjonction des courants et des vents, s’effacera et ils pourront y nicher tranquillement. A noter que la zone est strictement interdite à la baignade car très dangereuse.
Le monument aux morts du Lorrain
En traversant la commune du Lorrain, nous faisons une halte devant le monument aux morts. Un hommage émouvant aux soldats des guerres 14-18, 39-45, Indochine, Algérie. Un monument atypique et touchant qui parle à tous et plus particulièrement à ceux qui se passionnent pour les deux dernières guerres mondiales.
Les fleurs de la canne ou flèches de cannes
Plus nous grimpons vers le nord, plus nous pénétrons dans une nature luxuriante et généreuse. Les champs de cannes à sucre semblent nous dresser des haies de murs végétaux d’où émergent d’élégantes hampes caressées par le vent, les fleurs de la canne ou flèches de cannes. Elles se laissent admirer de décembre à février, époque à laquelle la canne commence à être coupée et transportée vers les distilleries. Bien sûr, nous avons programmé pour cette journée, la visite de la distillerie JM.
Visite de la Distillerie JM
Pour en savoir plus voir >> Rhum JM la distillerie.
Ruelle de Basse Pointe
Nous longeons la côte Atlantique en traversant des villages aux noms plein de charme et en admirant le paysage qui offre des plongées sur l’océan, ses vagues, ses bleus profonds. Une petite halte à Basse-Pointe et prenons plaisir à emprunter une des petites rues pavées qui descendent vers la mer où les pêcheurs mettent à l’eau leurs embarcations. L’occasion de faire de belles photos.
Se recueillir dans une église ou un cimetière
Un clocher dans chaque village. Les églises en Martinique appellent au recueillement. Il faut savoir que la religion tient une place très importante dans la vie martiniquaise. Que ce soit pour la messe dominicale ou pour toutes autres cérémonies, tout le monde revêt ses habits du dimanche.
Curieux, nous pénétrons dans un cimetière qui jouxte une église. Nous sommes étonnés par ces tombes largement fleuries et très entretenues. Nous croisons une femme qui nous explique combien les morts sont vénérés en Martinique et elle nous précise que la Toussaint est une fête très importante à tel point que le 2 novembre, jours où l’on honore ses morts, est un jour férié sur toute l’île.
Pont métallique de Macouba à Grand Rivière
Et avant d’entamer la grande descente vers Grand’Rivière, notre destination finale (la route s’arrête à Grand’Rivière) nous devons nous engager sur deux ponts métalliques très impressionnants qui enjambent la rivière Potiche. Le plus long, 67 mètres, est aussi le plus haut de Martinique. La végétation, le bruit des roues sur le métal nous donnent l’impression d’entrer dans un film d’aventures.
Pique-nique à la Grande Rivière
Nous décidons de faire halte pour pique-niquer le long d’un cours d’eau, la Grande Rivière, juste à gauche avant l’arrivée au village. Un sentier nous y conduit et nous nous installons au frais, sur un grand rocher, à l’ombre de la forêt primitive. Nous avons l’impression d’être au tout début de la création. Se baigner dans cette eau cristalline, un peu froide mais revigorante, est un vrai délice. Nous nous laissons aller à une petite sieste sous les lianes, bercés par le bruit de l’eau qui saute de pierre en pierre.
Les reflets argentés de Grand Rivière
Après Grand’Rivière il n’y a plus de route. Pour poursuivre, il serait nécessaire de nous engager sur un chemin de 14 kilomètres qui nous amènerait à l’Anse Couleuvre après environ six heures de marche. Une autre expédition dans laquelle nous nous lancerons ultérieurement (après un sérieux entraînement à la marche), un circuit qui peut se faire également par la mer, à bord de bateaux à moteur. L’idéal, un allez à pied et un retour en bateau. Mais, pour l’heure, nous nous prélassons sur le sable d’une crique paradisiaque à l’embouchure du Canal de la Dominique, face aux reflets argentés de l’eau, suspendus entre terre, mer et lumière, à l’ombre de cocotiers et de palmiers.
Les murs d’Amour de Grand’Rivière
En remontant vers le village, une surprise au détour du sentier : deux murs sur lesquels se déclinent des « je t’aime » en 27 langues. Nous apprendrons que ce mur a été réalisé en 2007 par 27 artistes ayant résidé à Grand’rivière. «Aimer, c’est avoir une attitude d’amour envers autrui » peut-on lire sur l’un d’eux. Belle maxime que les Martiniquais savent appliquer très souvent.
Voici notre circuit terminé pour une journée idéale dans le Nord Atlantique en Martinique
> Visite des Rhum JM la distillerie
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